Le pardon est bien plus qu’un mot au bout des lèvres,
Qu’une haleine insipide aux arômes d’orfèvre,
Qu’une toile dorée aux atours enjôleurs
Brillant de mille feux aux regards amateurs.
Mais qu’en est-il du don sacré, celui qui reste
A tout jamais gravé au cœur d’un corps céleste ?
Lui ne meurt pas le soir couché sur le trottoir,
Oublié, ignoré, dans un grand désespoir.
Tout le monde peut faire une erreur dans sa vie,
L’expérience progresse au fil de ses envies.
Mais l’erreur peut blesser et meurtrir à jamais.
En la laissant s’enfler de son regard distrait,
Un cœur pur qui ressent les effets de ses gestes
Souffrira lui aussi d’un méfait indigeste.
Bien pis ! Par le remords, il sera tourmenté,
Ses nuits le laisseront parfois désorienté.
Même un acte anodin n’est jamais négligeable :
Qui sait ce qui se cache en un sourire aimable ?