« Qu’est-ce aimer sans sentir s’écouler en mon sein
Le souffle de ma belle avec tous ses desseins,
Pressentir à l’avance un petit vague à l’âme
Pour mieux anticiper ce que ton cœur réclame,
Aplanir les dos d’âne avant d’y perdre pied
Et rester pour tes pas un solide étrier,
Mais l’effort principal : que tes gestes soient libres,
Le soutien avant tout jusqu’au fond de tes fibres
Etre présent pour toi quand tu en as besoin,
Te laisser respirer quand tu ne trembles point.
Aller là où tu veux au gré de tes envies,
Savourer tes instants bien que tu sois ma mie,
C’est te savoir heureuse ! Et là, dans ton bonheur,
Je retrouve le mien avec tous mes honneurs.
Le rythme de ton souffle insuffle en tout mon être
Un air de complétude, un symbole à paraître
De l’union de deux cœurs, fusionnant dans l’accord
Alors que chaque corde émet de son seul corps.
Mais tout serait meurtri si l’une touchait l’autre
Et c’est de nos deux sons que la vie devient nôtre.
Aimer aussi revient à croiser ton regard,
A plonger dans tes yeux sans déceler leur fond,
Un peu comme un plongeur, drapé dans son silence