Avant d’aimer vraiment, il faut bien se connaître
Pour préserver l’amour des rudesses du traître;
Savoir donner à fond, sans y laisser du sien,
Ressentir tout son corps quand on lui prend la main;
Apprécier le plaisir de goûter son sourire
Et la complicité de son œil qui soupire;
Respirer la douceur qu’exhalent ses cheveux
Lorsqu’on passe la main dans leur galbe soyeux;
Deviner sa présence au milieu de la foule
Pour préserver son corps des remous de la houle;
Dessiner son visage et l’éclat de son teint
Sur les pans de la nuit lorsque tout est éteint;
Vibrer de tout son long quand surgit de ses lèvres
Un de ces rares mots qui nous donne la fièvre;
Mais au-delà de tout, donner et recevoir,
Voilà les maîtres mots qui engendrent l’espoir.